Certains entraîneurs et sportifs sont réputés
pour. leur consommation de tabac ! Leur exemple
sert d'excuse pour certains qui prétendent
que « logiquement, le sport
nettoie les poumons et permet de fumer sans risque ».
D'autres pensent qu'un footing en ville est « mieux
que de ne rien faire ».
Le poumon, un organe autonettoyant
Chaque poumon adulte contient environ 300 millions
d'alvéoles, qui sont le lieu des échanges
gazeux avec le sang (CO2 et O2 ). Du nez aux
petites bronches, les voies respiratoires sont tapissées
par :
• des cellules ciliées (80%),
qui filtrent les particules dont la taille est supérieure à 2
microns (Les particules
de taille inférieure à 2 microns s'accumulent
au niveau des alvéoles et peuvent y résider
pendant plusieurs mois).
• des cellules caliciformes (20%) qui
sécrètent un mucus.
Le mucus englobe les particules. Les cils vibratiles
font remonter le mucus chargé de particules
jusqu'au pharynx où il est éliminé par
voie digestive. Ce système ne permet pas de
filtrer les gaz de combustion (tabac, gaz d'échappement)
et les vapeurs chimiques qui atteignent directement
les alvéoles.
Effet de la pollution sur les poumons
Il semblerait que « l'absence d'activité physique
est plus néfaste pour la santé que
l'activité en milieu pollué, sauf
dans les situations où le degré de
pollution est très élevé » (zones
industrielles rejetant des fumée, circulation
automobile, pics de pollution).
L'organisme à l'effort y est plus sensible
car l'inhalation des polluants est beaucoup plus
importante et profonde. La pollution agresse les
muqueuses respiratoires provoquant une inflammation.
Elle favorise une hyperréactivité bronchique
et augmente la sensibilité aux allergènes
et aux infections.
Pratiquer une activité physique en salle
ne met pas à l'abri de la pollution. En effet,
la pollution domestique [Elle
provient de certains : produits ménagers
(aérosols), isolants, revêtements (moquettes,
sol plastique), colles, peintures, systèmes
de climatisation, chaudière et cuisinière
au gaz, imprimante et photocopieuse (poussière
d'encre et solvants)] est
parfois plus élevée et nocive que la
pollution atmosphérique.
Effet du tabac sur les poumons
Coeur et poumons participent de concert à la production de performances qui dépendent pour beaucoup de leur état.
La fumée provenant de la combustion du tabac
(850°C) contient des substances très cancérigènes
(90% des cancers
du poumon sont dus au tabac soit 17% des décès
par cancer).
Fumer une cigarette suffit à stopper le filtrage
par les cils vibratiles pendant plusieurs heures.
A moyen terme, la fumée du tabac élimine
les cils vibratiles. L'évacuation des particules
polluantes, des germes (virus, bactéries)
et du mucus devient impossible. L'accumulation de
mucus et l'irritation réduit la capacité respiratoire
et favorise les infections pulmonaires. A long terme,
l'irritation va modifier profondément le revêtement
muqueux bronchique ce qui va constituer alors la
base du cancer.
Photos extraites de : www.apic-cancer.com/
tabac4.html
Pire, le risque de mortalité par maladie
cardiaque est 2 à 3 fois plus élevé que
le risque de mortalité par cancer des poumons !
Conclusion
Il est plus facile de se représenter un accident
de la route qu'un accident de tabac. Pourtant, le
tabac fait plus de 60.000 morts par an en France ;
la route, moins de 8.000 !
Souvent évoqué par les jeunes : « Le
grand oncle ou le voisin de 85 ans qui fume
depuis l'age de 10 ans. » est
l'exception qui confirme la règle :
le tabac tue, sans discrimination de niveau sportif.
Le cancer des bronches est le seul qui soit en
augmentation en France. 15% des victimes sont des fumeurs
passifs (Fumeur-passif : non-fumeur exposé à la
fumée des autres. Le risque est accru en
milieu clos (voiture, bureau)).
« Les traitements ne permettent
de guérir qu'un malade sur 10, la disparition
du tabagisme permettrait d'éviter 9 cancers
du poumon sur 10 ! ».