Tout travail physique (Travail= poids*distance)
peut être caractérisé par sa durée
et son intensité. Il existe, chez le sportif, une
relation entre ces caractéristiques : un effort (La
mobilisation des ressources énergétiques pour
réaliser un travail )peut être maintenu d’autant
moins longtemps qu’il est plus intense. Cette relation
entre durée et intensité varie dans le temps,
d’une personne à l’autre et peut être
optimisée par l’entraînement.
De ce point de vue, l’un des rôles de la
préparation physique est de permettre le maintien
le plus longtemps possible d’efforts les plus intenses
possibles.
Quels descripteurs pour gérer
l’effort ?
Pour gérer l’entraînement, il faut caractériser
le travail réalisé sur différentes
échelles de temps (séance, semaine, mois,
année). Pour cela, il faut connaître :
- la nature du travail (VTT, course à pieds, cyclisme…),
- les conditions de réalisation (climat, parcours,
dénivelé),
- la durée totale de l’entraînement (TPS
Total),
- la durée de l’effort (TPS) ou temps de pédalage,
- la distance parcourue (TRP),
- la distance cumulée (DST),
- la vitesse moyenne (AVS) ou intensité du travail.
Mais la "stratification" du travail réalisé
par le cœur doit être prise en compte. Il faut
alors disposer d’autres descripteurs. Ceux-ci devront
être communs aux différentes activités
physiques pratiquées par le sportif :
- l’intensité moyenne de l’effort réalisé,
c’est-à-dire la FC(fréquence cardiaque)
moyenne pendant la séance (FC Moy),
- temps passé dans une plage d’intensité
programmée (TPS in ZC),
- temps passé au-dessus de cette plage (TPS >
ZC),
- temps passé en-dessous (TPS < ZC).
Les objectifs de l’entraînement
fondé sur la FC sont doubles :
- passer de plus en plus de temps dans une plage d’intensité
programmée ou zone cible de FC (ZC),
- repousser vers le haut la limite inférieure (Lim
inf) et la limite supérieure (Lim sup) de cette ZC.
Les valeurs chiffrées de ces objectifs n’ont
de sens que par rapport aux efforts individuels à
fournir en compétition. Or, les entraîneurs,
pour la plupart, planifient l’entraînement en
cherchant à atteindre ces deux objectifs séparément
et de façon alternative. Mais, pour être au
plus près des exigences de la compétition,
la planification doit être pensée à
partir de la relation entre la durée et l’intensité
de l’effort( Cette relation varie selon le sport pratiqué
(ex : boxe, tennis, demi-fond) et le niveau de pratique
(ex. : débutant, départemental, national).
Il est alors nécessaire de définir le temps
à passer dans une ZC dont les valeurs des limites
auront été calculées au préalable.
Les valeurs de ces limites sont relatives :
- aux résultats d’évaluations antérieures
(diagnostique ou formative),
- aux objectifs visés (Quelle durée d’effort
pour quelle intensité ?).
A partir des valeurs de ZC, la
planification est alors pensée comme un rétro-planning,
c’est-à-dire l’organisation en amont
de séances : depuis les dates de compétition
vers les dates antérieures de séances d’évaluation
diagnostique. Le travail sera organisé sous forme
de répétitions, séries et blocks. On
cherchera alors, en plus des deux objectifs déjà
cités, à réduire les temps de récupération
intermédiaires, jusqu’aux valeurs à
atteindre en compétition.
Merci aux auteurs, dont R. ZIANE.