La capacité de performance d’un individu met en relation une multitude de facteurs qui vont des capacités physiques aux habiletés technico-tactiques, en passant par les caractéristiques de la personnalité déterminant entre autre la capacité à mobiliser ses ressources au niveau le plus élevé. Pour reprendre une expression de terrain, il s’agirait ici de la capacité de l’individu à se transcender le jour J.
WEINECK a identifié 4 zones de performances à partir des niveaux de mobilisation des réserves de l’organisme :
- la zone 1 représente les performances automatisées qui ne nécessitent aucun effort mental
- la zone 2 représente les performances qui nécessitent un peu de volonté
- la zone 3 représente les performances qui mobilisent une part importante de la volonté
- la zone 4 représente les réserves protégées de l’organisme. L’individu ne les mobilise que dans des situations d’urgence lorsqu’il se sent menacé.
Il n’est pas possible d’atteindre le potentiel maximum de la capacité de performance sans se trouver dans une situation d’épuisement extrême : les réserves protégées autonomes font partie des disponibilités les plus élevées permettant d’accomplir une performance. Toutefois, elles ne sont atteignables qu’en partie seulement. Elles constituent une protection de l’organisme contre le surentraînement.
Le seuil de mobilisation de ces réserves peut être déplacé en fonction du degré de motivation et du niveau d’entraînement de sorte qu’un individu très motivé et bien entraîné est capable d’augmenter la limite de son seuil d’épuisement et ainsi sa capacité de performance. La préparation mentale aurait une incidence non négligeable sur la capacité d’un individu à aller puiser dans ses réserves autonomes protégées.