Le problème de l’endurance
est de chercher à maintenir plus longtemps possible
un effort
d’une certaine intensité, pas forcément
maximale. Il s’agit donc d’un problème
de durée.
Confusions de sens
Certains considèrent que l’endurance ne correspond
qu’à des efforts d’intensité maximale,
alors que les exigences de la compétition peuvent
conduire à s’entraîner à une moindre
intensité (ex. : épreuve cycliste de critérium
vs. Paris-Brest-Paris). Pour d’autres l’endurance
ne correspond qu’à des efforts à dominante
aérobie, alors qu’il existe des épreuves
d’endurance de force, donc à dominante anaérobie
(ex. : les 100 Kg de Massy). D’autres encore confondent
les exigences de la tâches et la nature des activités.
Ceci leur fait penser que le marathon, par exemple, est
une épreuve d’endurance alors que le vainqueur
est celui qui met le moins de temps. Il s’agit donc
d’une épreuve de vitesse. Paradoxalement, le
problème de l’endurance se pose dans la préparation
d’une épreuve de 100m :
Comment s’entraîner pour maintenir le plus
longtemps possible la vitesse maximale ?
Ainsi, en marathon comme en sprint, le coureur doit s’entraîner
pour maintenir le plus longtemps possible une vitesse proche
de sa vitesse maximale : aérobie pour le marathon
et anaérobie pour le sprint court.
Différentes formes d’endurance
L’endurance aérobie correspond à la
capacité à maintenir le plus longtemps possible
un effort à dominante aérobie d’une
certaine intensité, le plus souvent proche de la
puissance maximale aérobie (PMA).
L’endurance anaérobie correspond à la
capacité à maintenir le plus longtemps possible
un effort à dominante anaérobie d’une
certaine intensité, le plus souvent proche de la
force maximale. Cette forme d’endurance peut concerner
des efforts nécessitant des contractions anisométriques
concentriques, excentriques et/ou isométriques…
L’endurance psychologique correspond à la capacité
à maintenir le plus longtemps possible un effort
physique et/ou une activité mentale malgré un stress psychologique.
D ‘autres formes d’endurance peuvent être
pensées à partir de la recherche du maintien
le plus longtemps possible de l’expression d’une
qualité : équilibre, adresse (ex. jonglage)
etc.
Objectifs et formes d’entraînement
L’entraînement de l’endurance peut être
conduit en suivant les étapes suivantes :
1. Mesurer la durée limite du maintien de l’effort
à améliorer en compétition.
2. Définir un objectif de durée de maintien
d’une certaine intensité fondé sur les
exigences de la compétition et les objectifs de performance
à réaliser.
3. Construire des exercices qui permettent de tendre vers
cet effort.
4. Prescrire des exercices d’une durée moindre
que celle réalisée mais répéter
les efforts en les séparant de phases de récupération.
5. Chercher à réduire la durée des
phases de récupération pour tendre à
réaliser un effort continu de durée supérieure
à la durée initiale.
En course à pieds, par exemple, il est courant et
même recommandé de faire varier les formes
d’efforts (course continue, variation d’allure,
contraste de phase, fractionné) et de travailler
par répétitions, séries et blocks.
Conclusion
Il existe très peu d’épreuves d’endurance.
Le plus souvent, l’endurance n’est que l’un
des déterminants de la performance. Dépassant
alors la conception simpliste de l’endurance exclusivement
propre aux efforts à dominante aérobie, on
ne peut éluder l’endurance locale (musculaire).
Merci aux auteurs, dont R. ZIANE.